Tu m’aimes puis tu m’abandonnes : relations liquides
Tu m’aimes puis tu m’abandonnes : relations liquides
Que signifie une relation liquide ? Comment se comporte une personne qui entretient des relations liquides ? Qu’essaie-t-elle d’éviter ? Que peut faire la thérapie en ligne ?
Les relations liquides se distinguent par leur fragilité, par la faiblesse des liens, qui se dissolvent facilement à la suite d’un conflit ou sous un simple prétexte. On ne se bat pas pour l’autre. On ne grandit pas. On n’affronte pas réellement les dynamiques du couple, parce qu’on ne s’implique pas en profondeur : on reste en surface. De cette manière, le lien ne devient jamais vraiment authentique et, malgré les espoirs, on se retrouve à nouveau seul et confus, car une autre caractéristique des relations liquides est précisément celle de désorienter le partenaire, qui pense être aimé, être en couple, puis voit l’autre partir, même pour des raisons fondamentalement banales et pourtant résolubles.
C’est le philosophe polonais Bauman qui a largement développé le concept de « relations liquides ». Celles-ci s’inscrivent en effet dans une société en mutation, fondée sur le consumérisme, non seulement des objets, mais aussi des personnes et des relations.
Enfants de notre société, qui influence décisions, valeurs et comportements malgré nous, les liens que nous créons avec les autres sont extrêmement fragiles. Dans le couple en particulier, le projet partagé se dissout pour laisser place à une jouissance immédiate et narcissique.
Cependant, cette forme de « jouissance », obtenue aux dépens de la relation en la reléguant au second plan, y compris à travers des performances érotiques occasionnelles, demeure selon Bauman une liberté seulement apparente et illusoire.
Le libertinisme, qui se propose de dépasser les canons moralistes injustifiés du passé, cherche aujourd’hui à détruire toute valeur afin de satisfaire une nouvelle et moderne soif de consumérisme. C’est en effet cette pulsion à consommer — aussi bien les objets que les personnes — qui détruit non seulement le monde, mais aussi l’amour.
De cette manière, on nourrit la peur d’une véritable intimité entre les personnes, la peur d’aller en profondeur et de se mettre en jeu, ainsi qu’une grande dispersion des énergies sexuelles, empathiques et mentales, dans des relations plus ou moins significatives.
Responsabilité et croissance
Les relations liquides se développent autour de l’idée que ressentir des sentiments est dangereux. On accorde également plus de poids à l’approbation extérieure qu’au ressenti profond et intérieur. L’individualité subit le poids de la société. On poursuit ainsi une satisfaction éphémère, en trahissant souvent engagements et loyauté, en pensant que c’est la meilleure manière d’obtenir autonomie et respect.
Les relations deviennent des objets de consommation. Pour fuir une intimité réelle et engagée, on s’arrête à des fantasmes illusoires et infantiles, souvent répétés comme un scénario d’une relation à l’autre (à ce propos, lire mon article « Relationship Hopping »), et l’on ne cherche plus à construire ni à connaître l’autre en profondeur, en mettant son âme à nu en faveur d’une croissance plus élevée et plus profonde.
Les ressources adultes, d’une certaine manière, ne sont pas utilisées. C’est l’enfant non guéri en nous qui agit, de façon inadaptée ou rebelle, derrière une fausse façade d’autonomie. À l’inverse, c’est l’adulte conscient qui devrait guider nos émotions et permettre à notre authenticité d’émerger de manière plus consciente et adulte.
Le besoin de concentration
À l’ère des relations liquides et de la distraction constante, ce dont nous avons besoin est au contraire de nous concentrer. Nous devrions chercher à ne pas perdre l’expérience de nous-mêmes, rester avec notre malaise pour le résoudre, l’écouter. L’évitement, en effet, interrompt le contact avec la réalité et, de cette manière, il n’y a ni croissance ni résolution.
Dans une réalité où les personnes, les liens et les affections se dissolvent avec une extrême facilité, il est nécessaire de développer une présence consciente. Construire et consolider avant tout soi-même et sa propre identité, indépendamment de l’extérieur et des normes sociales, en cherchant à rester concentré et attentif aux besoins réels de notre âme ; puis orienter cette présence également vers sa vie relationnelle et affective.
Que peut faire la thérapie en ligne ?
La thérapie en ligne peut aider à mettre en lumière les peurs liées à l’établissement de relations avec les autres.
Souvent, un traumatisme relationnel — même à l’âge adulte — avec des ruptures brusques jamais élaborées, issues de relations précédentes, peut amener les relations à rester accrochées à ce traumatisme, dans une phase de gel, sans véritable élaboration. La thérapie en ligne peut donc aider une personne qui cherche à établir des relations liquides, c’est-à-dire davantage des connexions que de véritables relations, à travailler sur ses peurs qui l’empêchent de se libérer de charges émotionnelles la conduisant sur une voie fondamentalement peu satisfaisante, la maintenant toujours plus en surface et la déconnectant de son véritable soi authentique.
Pour informations, écrire à la Dott.ssa Jessica Zecchini.
Contact e-mail : consulenza@jessicazecchini.it
Contact WhatsApp : 370 32 17 351
